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Revue de littérature juin 2025

  • Photo du rédacteur: Julien Craeye
    Julien Craeye
  • 26 juil.
  • 4 min de lecture

Comme chaque mois, voici un condensé des études relatives à la course à pied et au trail publiées durant ce mois. Ces résumés sont bruts. Même si je réalise une petite analyse des résultats et même si un premier filtre est effectué quant à la qualité des publications résumées, il est nécessaire de garder un recul critique sur l'ensemble des résultats. Certaines études récentes présentées ici pourront notamment servir d'appui à de futures méta-analyses qui élargiront les résultats à des échantillons plus larges.


Revue de littérature juin 2025
Revue de littérature juin 2025


Des recherches antérieures ont montré que l'entraînement par intervalles de sprint (Sprint Interval Training - SIT) peut améliorer la performance d'endurance, mais peu d'études ont examiné son effet chez des coureurs déjà bien entraînés. Dans cette étude, les auteurs visaient à "comparer les effets de l'entraînement par intervalles de sprint versus l'entraînement traditionnel sur la performance de course chez des coureurs de fond masculins bien entraînés".


DÉTAILS DE L'ÉTUDE


  1. 20 coureurs de fond masculins bien entraînés (VO2 Max : 67,4±4,5mL/kg/min ; record personnel 5000m : 14'38″47±00'23″46) ont été assignés aléatoirement soit à un groupe d'entraînement par intervalles de sprint soit à un groupe d'entraînement traditionnel.

  2. Les deux groupes se sont entraînés deux fois par semaine pendant 6 semaines, continuant par ailleurs leur entraînement habituel.

  3. Les tests de performance comprenaient la VO2 Max, le coût en oxygène, le temps jusqu'à épuisement (Time to Exhaustion - TTE-, et les temps de course pour 100m, 400m, et 3000m.

  4. Le groupe d'intervalles de sprint s'est amélioré significativement en TTE et en performance sur 100m, 400m, et 3000m.

  5. Le groupe d'entraînement traditionnel ne s'est amélioré qu'au 400m, tandis que le groupe d'intervalles de sprint a eu des gains supérieurs en performance sur 3000m et de plus grandes tailles d'effet dans les métriques physiologiques.


CONCLUSION PRATIQUE Cette étude a montré que l'ajout de séances d'intervalles de sprint deux fois par semaine sur six semaines peut améliorer le temps jusqu'à épuisement et la performance de course sur courtes à moyennes distances chez des coureurs de fond bien entraînés. Le protocole utilisé dans cette étude était de 2 séances par semaine de 10 x 30" de sprint avec 3,5' de récupération. Le sprint permet en outre de développer grandement la force chez l'athlète.



Le menthol est souvent présenté par les marques comme aide à la réduction de la perception de chaleur pendant l'exercice. Des études tendent à démontrer le contraire. Une nouvelle étude vient démontrer son inefficacité. Dans cette étude, les auteurs visaient à "évaluer si une boisson sportive glucides-menthol améliore la perception thermique ou la performance d'endurance dans un environnement cycliste virtuel simulé à domicile".


DÉTAILS DE L'ÉTUDE

  1. 12 athlètes d'endurance masculins entraînés (âge 29±5 ans, VO2 Max 57,3±6,4mL/kg/min) ont participé à un essai randomisé, croisé, en double aveugle.

  2. Chaque sujet a complété deux essais cyclistes dans un environnement simulé à domicile : un utilisant une boisson glucides-menthol et l'autre une boisson placebo isocalorique.

  3. Le protocole impliquait 60min de cyclisme stable à 90% du seuil ventilatoire, suivi d'un test de temps jusqu'à épuisement (TTE) à 105% du point de compensation respiratoire.

  4. Les boissons étaient administrées toutes les 10min pendant la phase stable, et il n'y avait pas de flux d'air dans l'environnement pour simuler les conditions d'entraînement en intérieur.

  5. Le TTE, la température rectale, le confort thermique, et la sensation thermique étaient statistiquement similaires entre les conditions menthol et placebo.


CONCLUSION PRATIQUE Cette étude a montré que l'ajout de menthol à une boisson sportive glucidique n'améliorait pas le confort thermique ou n'améliorait pas la performance d'endurance pendant le cyclisme en intérieur sans flux d'air.



Des recherches antérieures ont identifié les acides gras polyinsaturés oméga-3 à chaîne longue (ω-3 AGPI), particulièrement l'EPA et le DHA, comme importants pour la santé cardiovasculaire, immunitaire et cognitive. Ces acides gras jouent également un rôle dans la gestion de l'inflammation et des dommages musculaires, qui sont pertinents pour la performance athlétique et la récupération. Dans cet article, "l'International Society of Sports Nutrition (ISSN) présente cette position basée sur un examen critique de la littérature entourant les effets de la supplémentation en acides gras polyinsaturés oméga-3 à chaîne longue (ω-3 AGPI) sur la performance d'exercice, la récupération, et la santé cérébrale".


DÉTAILS DE L'ARTICLE

  1. La position est basée sur une revue critique de la recherche existante évaluée par des pairs, se concentrant sur les populations saines et athlétiques.

  2. L'intervention examinée est l'apport alimentaire et supplémentaire d'ω-3 AGPI à chaîne longue, principalement EPA et DHA.

  3. Les preuves montrent que les athlètes peuvent être à plus haut risque d'insuffisance en ω-3 AGPI, et que l'alimentation et la supplémentation augmentent efficacement les niveaux d'ω-3 AGPI.

  4. La supplémentation en ω-3 AGPI a amélioré la capacité d'endurance, la fonction cardiovasculaire, la force (lorsque combinée à l'entraînement en résistance), les réponses des cellules immunitaires, et la qualité du sommeil.

  5. La supplémentation a réduit les courbatures musculaires subjectives et a montré un potentiel neuroprotecteur chez les athlètes exposés à des impacts répétés à la tête.


CONCLUSION PRATIQUE Cet article a montré que la supplémentation avec EPA et DHA peut bénéficier à la performance d'endurance, à la fonction cardiovasculaire, et à la récupération chez les athlètes. L'apport régulier d'ω-3 AGPI peut également soutenir la santé immunitaire, le développement de la force, la qualité du sommeil, et la protection cérébrale, spécialement dans les sports avec exposition aux impacts à la tête. La façon la plus facile d'augmenter ses apports au quotidien passe par l'ajout d'huile de poisson.



 
 
 

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