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Revue de littérature décembre 2024

  • Photo du rédacteur: Julien Craeye
    Julien Craeye
  • 29 déc. 2024
  • 4 min de lecture



Comprendre la distribution de l'intensité d'entraînement (DIT) pour différents athlètes est utile pour concevoir de nouveaux plans d'entraînement. Dans cette étude, les auteurs ont cherché à "quantifier la DIT des coureurs de marathon à travers un large éventail de niveaux de performance".


DÉTAILS DE L'ÉTUDE

L'étude a analysé les séances d'entraînement des 16 semaines précédant 151 813 marathons complétés par 119 452 coureurs.

La DIT a été quantifiée selon une approche en trois zones (Z1, Z2 et Z3), avec la vitesse critique définissant la limite entre Z2 et Z3, et 82,3% de la vitesse critique marquant la transition entre Z1 et Z2.

Le volume d'entraînement moyen pour tous les coureurs était de 45,1 ± 26,4 km/semaine, les coureurs les plus rapides (temps de marathon 120-150 min) accumulant plus de trois fois plus de volume que les coureurs plus lents.

La proportion d'entraînement en Z1 était plus élevée dans les groupes progressivement plus rapides, tandis que l'entraînement en Z2 et Z3 restait relativement stable à travers les niveaux de performance.

Une approche DIT pyramidale était la plus courante, adoptée par plus de 80% des coureurs les plus rapides, avec de fortes corrélations négatives entre le temps de marathon et le volume d'entraînement, ainsi que la proportion d'entraînement en Z1.


APPLICATIONS PRATIQUES

Cette étude montre que l'entraînement pour le marathon est relativement simple. Une distribution DIT pyramidale avec des séances similaires en Z2 et Z3 pour tous les niveaux d'athlètes semble être efficace. Les coureurs les plus rapides courent significativement plus et pour y parvenir, ils doivent courir en Z1. Ma recommandation pour les athlètes s'entraînant pour le marathon est de planifier quelques séances clés à l'allure de course (Z2 dans ce modèle), quelques séances clés d'intervalles à haute intensité pour le seuil et le VO2 Max, puis d'ajouter autant de volume d'entraînement facile que possible à chaque semaine (selon leurs propres contraintes, qu'elles soient physiques, temporelles ou motivationnelles). Évidemment, la distribution de l'intensité doit évoluer à mesure de l'approche de l'échéance de course.



Une faible disponibilité énergétique (FDE) peut survenir pendant les périodes où les athlètes cherchent à perdre du poids ou pendant les périodes de charge d'entraînement extrêmement élevée. En général, il est conseillé d'éviter la FDE car elle peut entraîner des pertes de performance et des conséquences potentielles sur la santé. Dans cette étude, les auteurs ont cherché à "étudier les effets de 14 jours de FDE par rapport à une disponibilité énergétique optimale (DEO) sur divers paramètres physiologiques et la performance à l'exercice chez les femmes entraînées en endurance".


DÉTAILS DE L'ÉTUDE

Douze femmes entraînées en endurance (V̇O2 Max 55,2 ± 5,1 mL/min/kg) ont participé à l'étude.

Les participantes ont complété deux interventions diététiques contrôlées, randomisées, en aveugle et croisées de 14 jours : DEO (51,9 ± 2,0 kcal/kg masse maigre/jour) et FDE (22,3 ± 1,5 kcal/kg masse maigre/jour).

Le volume d'entraînement a été maintenu pendant les deux interventions à environ 8 heures par semaine à 79% de la fréquence cardiaque maximale.

La FDE a entraîné une diminution de 7,8% de la performance en contre-la-montre de 20 minutes, qui a persisté après 3 jours de réalimentation.

L'utilisation des graisses a augmenté après la FDE, avec des acides gras libres plasmatiques au repos plus élevés, des réductions plus importantes des AGL pendant l'exercice, et une oxydation des graisses au repos accrue.


APPLICATIONS PRATIQUES

Cette étude montre que les athlètes féminines entraînées en endurance doivent être prudentes quant au maintien d'une faible disponibilité énergétique, car cela peut altérer les performances même après une réalimentation à court terme. Ma recommandation, particulièrement pour les athlètes féminines, est d'éviter toute période de faible disponibilité énergétique. Cela peut nécessiter une planification minutieuse pendant les blocs d'entraînement et des protocoles quotidiens rigoureux pour s'assurer qu'une quantité suffisante de nourriture est consommée avant, pendant et après l'entraînement.



L'économie de course est l'une des composantes critiques de la performance en course d'endurance. Dans cette étude, les auteurs ont cherché à "résoudre le débat en cours en abordant les facteurs de confusion potentiels souvent négligés dans les recherches antérieures, tels que l'effet des différentes vitesses de course, l'homogénéité des groupes étudiés et l'impact potentiel de la foulée de course adoptée".


DÉTAILS DE L'ÉTUDE

Les participants ont été divisés en deux groupes selon leur distribution de types de fibres musculaires dans le triceps sural : un groupe principalement à fibres lentes (FL ; n=11) et un groupe principalement à fibres rapides (FR ; n=10).

La distribution des types de fibres musculaires a été déterminée en mesurant les niveaux de carnosine par 1H-MRS, le groupe FL ayant un score z de carnosine de -1,31 et le groupe FR ayant un score z de 0,83.

L'économie de course a été mesurée par calorimétrie indirecte à différentes vitesses (2-4 m/s), ainsi que la cinématique de course, la cinétique et l'activité musculaire des membres inférieurs.

Le groupe FL a démontré, en moyenne, une économie de course 7,8% meilleure que le groupe FR, et cette différence était constante à toutes les vitesses testées.

Les deux groupes ont montré des patrons de cinématique, de cinétique et d'activité musculaire presque identiques aux vitesses de course sous-maximales.


APPLICATIONS PRATIQUES

Cette étude a montré que les coureurs ayant une proportion plus élevée de fibres musculaires lentes dans leurs muscles du mollet peuvent avoir un avantage naturel en termes d'économie de course. Bien que cette caractéristique soit largement génétique, l'entraînement en endurance peut potentiellement augmenter la proportion de fibres lentes. Ma recommandation pour les athlètes basée sur cette étude s'aligne sur les recommandations de l'étude DIT ci-dessus : les athlètes visant à performer dans les épreuves de course d'endurance devraient courir autant de volume d'entraînement facile qu'ils peuvent supporter.


 
 
 

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